Axelle Gaillard

Présentation du Studio.

Qui se cache derrière le studio ?

Dernière le Studio Caoji, se cache Axelle Gaillard Boutserin.

 Racontes-nous ton parcours

J’ai un parcours très orienté « beaux-arts ». En effet, j’ai deux DNA (diplôme National d’Art), un premier obtenu à l’EESAB Brest et un second à l’ENSBA Lyon. Ces formations mon permis de développer ma singularité graphique, ainsi qu’une approche de la matière imprimée par la gravure, la sérigraphie, la sublimation et la RISO, techniques que j’ai toutes appliquées sur divers matériaux allant du papier au textile en passant par la céramique. J’ai ainsi pu appréhender la couleur, la construction de motif, prendre l’espace et l’habiter, tout en créant des univers graphiques complets. 

Mes différents stages complémentaires mon permis de réaliser que je souhaitais créer mon propre studio et ne pas être cantonné à un unique fil rouge créatif.

J’ai également eu la chance de réaliser un Service Civique au sein d’une maison de microédition les Éditons la Nef des Fous, à Épinal. C’est là que j’ai eu l’opportunité d’imprimer en sérigraphie et Riso des éditons d’illustrateurs mais également d’aller les diffuser sur des salons français et étranger.
J’ai également donné des cours et encadré l’atelier de sérigraphie.

 

 Décris-nous ton style.

La ligne graphique du studio est à l’image d’un laboratoire rempli de savants ‘fous’ qui viennent créer des univers fantastiques, oniriques très organique en mélangeant faune et flore pour créer autres choses. Le studio Caoji est une fabrique à univers plus ou moins étrange qui a pour objectif de faire sortir les spectateurs du quotidien en apportant un peu de magie et de couleurs.

 

Quelles sont tes inspirations/influences principales ?

Mes inspirations sont souvent extraites du milieu scientifique (botanique, astronomie, optique…), ou l’on ajoute une pincée de peinture, de sculpture, de design, d’architecture et de nature (océan, forêt …). On ajoute à cela quelques gouttes de science-fiction et on obtient le Studio Caoji.

 

Le lieu qui t'inspire le plus ?

La maison de mes grands-parents à Étretat. C’est pour moi le lieux idéal pour pouvoir faire une synthèse créative de toutes les informations que j’ai pu récolter sur un sujet et pouvoir créer. J’y suis entouré de nature, de champs mais aussi de paysages de bord de mer très inspirant.

C’est une maison qui est remplie de tout un tas d’histoires et de motifs en tout genre. On peut y retrouver une indienne sur un mur puis un lino aux alvéoles 70’s dans la pièce d’à côté. C’est improbable et chargé visuellement, mais cela fait partie de son identité.

 

Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour les imprimés ?

Ma passion pour le motif je l’ai développé durant mon année de terminale. Pour mon épreuve de bac d’art plastique j’ai réalisé des productions très colorées et pleines de motifs, le déclencheur de tout ce projet ça a été la collection Daum visible au sous-sol du musée des Beaux-Arts de Nancy. Je m’étais également beaucoup inspiré d’indienne, de vitraux, mais surtout de l’art nouveau. On peut y ajouter un voyage à Porto qui a donné une dimension nouvelle à la place de l’imprimé dans l’espace urbain. C’est tout cet ensemble qui a créé mon envie de faire des imprimés mon métier.

Ton premier souvenir imprimé.

Je pense que si l’on écarte les robes à smoke en vichy et les broderies florales sur les cols de mes chemisiers d’enfance, le motif qui m’a le plus marqué c’est celui d’un tailleur matelassé intégralement recouvert de nounours que j’avais étant enfant.

 

Décris ton processus de création.

Le point de départ c’est souvent un article, ou un questionnement sur un sujet. De ce point de départ je fais plus ou moins de recherches que je répertorie à la main dans un cahier. Puis débute une première phase de dessins et recherches de formes à la main pour ensuite soit les utiliser telles quelles ou les transformer par ordinateur. Souvent, avant de créer le motif je crée une série d’illustrations qui me permettent de poser une ambiance, un univers dont vont découler des motifs forts et ses coordonnés.

 

Quel est ton médium préféré pour travailler et pourquoi ?

Je pense que mon médium préféré c’est l’aquarelle liée au crayon. Cela, parce qu’à eux deux, ils incarnent le parfait mélange entre lignes vaporeuses et lignes structurées. L’aquarelle permet de jouer avec des formes flottantes et le crayon de ramener du détail et de la matière.
J’aime aussi beaucoup dessiner numériquement, travailler avec l’ajout de matière numérique, je trouve que ça apporte un côté étrange que j’aime beaucoup.

 

Quelle musique écoutes-tu en travaillant ?

Ma play liste de travail est un joyeux n’importe quoi on se balade de style en époque très diverses.

 

Quelle est la partie que tu préfères dans ton métier ?

Toute la partie de création, la première phase de recherches de dessin puis comment les faire évoluer ensuite c’est vraiment ce qui m’amuse le plus.

 

Que souhaites-tu accomplir dans le futur ?

Je souhaiterais exposer mon travail, que ce soit ma pratique de la peinture, de l’illustration ou de motifs, c’est une partie de ma formation en école supérieur d’art qui me manque beaucoup.
J’aimerais également faire connaitre notre métier, faire comprendre aux gens que dernières les petites fleurs de la robe de mamie il y a un.e dessinat.eur.rice qui l’a dessiné avec ses mains, ses pinceaux ou sa tablette numérique.

J’aimerais pouvoir participer au retour de la couleur et des motifs dans nos quotidiens. Pouvoir apporter des histoires par le biais de motifs ou d’illustrations dans les intérieurs.