Présentation du Studio
Qui se cache derrière le studio?
Rachel Hipszman
Racontes-nous ton parcours.
J’ai eu un parcours étudiant classique quand on se dirige vers le graphisme avec un petit détour par l’École des Gobelins pour la partie technique d’impression. J’ai donc fait la traditionnelle prépa arts appliqués chez Esag Penninghen, un BTS communication visuelle en alternance et enfin deux années spécialisation chez Intuit Lab.
Lorsque j’ai fini mes études le secteur qui recrutait le plus c’était le packaging, j’ai donc commencé dans le packaging cosmétique et food, puis l’édition et la culture ; je me suis occupée de toute la partie branding et communication graphique du Théatre L’Espal au Mans pendant toute une saison avec carte blanche de la création du logo à la charte graphique en passant par les éléments de communication du type générique animé un vrai bonheur ! J’ai toujours eu une activité freelance même quand j’étais salariée, ce qui m’a permis de varier les plaisirs, faire de l’illustration pour des marques comme kenzo par exemple, j’ai enseigné le packaging et la stratégie Créative chez Efficom. Puis j’ai monté ma marque de papier peint çà n’a pas suffisamment pris et à ce moment c’était la montée en flèche des startups du coup j’avais envie d’aller voir comment ça se passait dans ce milieu je suis rentrée par le post Chief Hapiness Officer pour 2 ans plus tard retomber sur mes pattes en DA et UI (User Interface) sur une mission de Change Management chez Kering. Pendant ce temps je me suis familiarisée avec le concept d’expérience utilisateur comment on la crée, comment on fédère autour d’un storytelling inspirant qui se reflète dans les partis pris graphiques et de communication.
Et pendant ce temps avec Erostick je me suis ouverte des portes en faisant des collaborations avec des marques, format que j’affectionne particulièrement.
Décris-nous ton style.
Je dirais contemporain et éclectique avec une tendance vectorielle et flat design par déformation professionnelle mais je m’entraine ces temps-ci à aller vers plus d’abstraction et plus de dessin au sens propre.
Quelles sont tes inspirations/influences principales?
Pour moi, tout est source d’inspiration, en passant par des objets culturels comme les expos, des éléments d’architecture quand je me promène jusqu’au voyage et à la littérature. Mais je crois que ceux sont surtout des énergies particulières qui se dégagent de personnalités comme Nathalie du Pasquier, Sophie Calle, Virginie Despentes, ou le tampographe Sardon (pour ne citer qu’eux) qui me donnent envie de créer et de m’amuser. Je pense que ces personnalités ont toutes en commun une certaine maitrise de leur sujet allié une audace déroutante parfois déconcertante mais toujours pleine d’humour et de tendresse.
Le lieu qui t’inspire le plus?
Et bien déjà il y a Instagram et tous ces sites d’inspirations sur lesquels je procrastine énormément et c’est déjà pas mal (rire). Ensuite la créativité foisonnante londonienne et la liberté qui s’en dégage c’est quand même quelque chose. Sinon j’habite à Paris donc l’offre culturelle est énorme et j’adore par exemple la Galerie Art Factory, le Palais de Tokyo pour la diversité de ses propositions (je fais partie depuis récemment des amis du Palais de Tokyo et c’est vraiment formidable) j’aime aussi beaucoup la boutique du musée même si je trouve que l’offre est malgré tout très consensuelle. La boutique du Lafayette Anticipation est top !
Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour les imprimés?
Ma passion pour les imprimés, je pense que c’est le jour ou j’ai dû mettre en page le dossier de presse/catalogue de A3P (association pour la promotion du papier peint), on a reçu plein d’échantillon au bureau, je n’avais aucune idée qu’il existait autant de liberté et de diversité dans la création de motifs … j’ai adoré bosser sur ce projet et j’ai eu une révélation pour le papier peint.
Ton premier souvenir imprimé.
Quand j’étais petite j’adorais la collection La Redoute pour petite fille.
Décris ton processus de création.
Je prends des photos et sélectionne des images qui m’inspirent des motifs ou des histoires. Je fais des collages des assemblages avec des palettes de couleurs puis je dessine, je scanne je repasse sur illustrator ou photoshop, j’imprime j’agrandis je modifie et je recommence jusqu’à ce que ça me plaise
Quel est ton médium préféré? Et pourquoi?
Je travaille beaucoup sur Illustrator car c’est facile et pratique pour voir à peu près ce qu’une idée peut rendre, après je passe aussi par le stylo uniball noir, je trouve très relaxant de dessiner à la main.
Quelle musique écoutes-tu en travaillant?
Les playlistes automatiques que Spotify propose en fonction de tes goûts musicaux.
Tiens justement au tout début d’Erostick j’avais créée une chaine You Tube avec une playlist la voici : https://www.youtube.com/watch?v=kToCuYfkGI4&list=PLa5V3cIHODFZbPgW_azpG_xNIqOBd4lDh
Quelle est la partie que tu préfères dans ton métier?
La partie que je préfère c’est quand un projet se concrétise, que je le vois exposé ou que mon imprimé est sur le vêtement de quelqu’un ou sur son papier peint, c’est tout à fait galvanisant !
Pour quel type de produits ou secteurs travailles-tu?
Jusqu’ici le papier peint et la lingerie, mais je ne tiens pas à me limiter et suis ouverte à toutes les propositions et les partenariats aussi.
Quels sont les salons sur lesquels tu exposes?
J’ai fait Maison et Objet, le Who’s next, et le salon de la lingerie, celui du Vintage essentiellement jusqu’ici.
Quel est ton meilleur souvenir de salon?
Le salon de lingerie 2017 je crois, j’avais un stand gratuit dans l’espace petites marques de créateurs un peu concept store super bien placé. L’ambiance était très sympa, l’univers de la lingerie plutôt rigolo et j’ai dessiné par la suite des motifs pour Yamamay du coup le retour sur investissement incroyable !
Il faut préciser qu’à l’époque j’exposais des motifs érotiques composés comme des compositions florales avec un effet de double lecture de loin très élégant et abstrait et de près quasiment obscène et figuratif du coup l’effet waouh était garanti çà détendait les gens et le contact était facile et sympa.
Que souhaites-tu accomplir dans le futur?
Conquérir le monde pardi !
Faire plein de super collaborations, avec ma triple casquette Graphiste-DA, Designer d’expérience et textile-Surface designer : j’aimerais travailler sur des projets qui puissent se décliner dans tous ces domaines. Je pense vraiment que créer des univers ; à l’heure où les marques doivent s’approprier leur storytelling, se montrer engagées sur des questions tant environnementales que sociales tout en mettant a l’honneur une expérience client toujours plus customisable on doit absolument abolir les frontières entre les différents mode d’application du design pour créer. Bon çà c’est l’idéal mais pour être plus terre a terre faire des rencontres inspirantes apprendre de nouvelles choses et construire toujours plus de projets designs et motifs.
Quels conseils voudrais-tu donner aux nouveaux designers qui se lancent?
Savoir saisir les opportunités, bien s’organiser et bien s’entourer.